Par Soeur Pascal-Marie Promme, SNDdeN : Membre de l’Equipe du Leadership de la Province de Belgique-Sud/France
ans la région de Charleroi, à Thuin en Belgique, depuis de nombreuses années, les Soeurs de Notre-Dame de Namur (SNDdeN) exercent leur mission. A l’origine en 1964, la grande maison « Les Pins verts », proche du « Bois du grand bon Dieu », était destinée à accueillir des camps pour des jeunes afin qu’ils puissent profiter d’un environnement saint. Nos soeurs vivent dans la petite maison, autrefois occupée par le concierge. En 2007, nos soeurs congolaises sont venues continuer la mission, devenue trop lourde pour nos soeurs belges. Soeur Virginie
Makengo et soeur Albertine Nsoki, SNDdeN, avec l’aide de personnel, préparent tout le matériel, veillent à la propreté avec beaucoup de soin et de coeur. Au cours du séjour, c’est par leur présence discrète, remplie de bonté et de bienveillance qu’elles témoignent en filles de Ste Julie
Billiart.
Dans cette maison, des mouvements de jeunesse se succèdent pendant les vacances pour des camps d’une dizaine de jours. Ces groupes d’une cinquantaine de jeunes provenant souvent de milieux défavorisés sont autonomes. Le staff d’encadrement assure tout ce qui est nécessaire au bon déroulement des diverses activités. Quelques petits ennuis techniques sont de bonnes occasions d’approfondir les relations avec les occupants de la maison.
Outre l’accueil des jeunes, en weekend, la maison ouvre la possibilité aux adultes de vivre des fêtes familiales : baptêmes, anniversaires… Le cadre verdoyant rend agréable le séjour d’adultes pour des sessions de formation. Un groupe d’archéologues de l’université libre de Bruxelles a bénéficié de l’infrastructure de la maison pour réaliser des fouilles dans le « bois du grand bon Dieu » ; soeur Virginie a été intégrée dans leurs recherches. En juin et en janvier, des étudiants universitaires viennent se préparer à leurs examens. Bref, les Pins verts sont un lieu de convivialité où le temps semble s’arrêter pour goûter plus pleinement et plus profondément des valeurs de la vie.
Cependant, la mission des soeurs Albertine et Virginie ne s’arrête pas là. Elles sont insérées dans la vie paroissiale, notamment dans le groupe desvisiteurs de malades et la chorale des aînés. Lors des célébrations eucharistiques dominicales, elles y participent activement en joignant leurs voix aux autres membres de la chorale paroissiale. En semaine, les soeurs ouvrent leur oratoire aux chrétiens pour l’Eucharistie ou la prière personnelle.
Proches d’une maison de repos et de soins pour personnes âgées, elles visitent régulièrement ceux et celles qui le souhaitent. Elles les accompagnent par des moments d’échange, de prière. Régulièrement elles y animent l’Eucharistie et apportent la communion aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Lorsque la célébration de l’Eucharistie n’est pas possible, elles portent la communion. Proches des personnes malades, elles n’hésitent pas à se déplacer pour leur apporter réconfort et soutien spirituel. Tous ces ministères ne s’improvisent pas sans participer régulièrement à des journées de formation des visiteurs de malades et des sessions liturgiques.
Dans cette région de la Thudinie, des situations de personnes en détresse ne manquent pas, aussi nos deux soeurs apportent leur soutien et s’unissent à d’autres membres de la CroixRouge pour leur venir en aide. Dans la ville de Thuin, la mission de nos deux soeurs ne passe
pas inaperçue. Après le confinement, elles ont reçu le soutien de la mairie pour rouvrir « LesPins verts ». Avec sainte Julie, rendons grâce pour tout ce qui se vit en ce lieu.
Ah ! qu’il est bon le bon Dieu !