En vie avec la mission : Priorité à l’éducation
Srs Dorice Sumbati Shisali, Judith Esther Onditi, Theckler Mwaka, Susan Libendi, Magdaline Mikwa et Maximilia Mutuba, SNDdeN, planifient ensemble avec un joyeux enthousiasme à NDEC.
par Sister Judith Esther Onditi, SNDdeN, directrice adjointe
En 2010, la mission de l’Evangile a inspiré les sœurs de Notre-Dame de Namur à ouvrir le Centre éducatif Notre-Dame (NDEC) à Malava, au Kenya. Six sœurs, assistées par nos aspirantes et postulantes, servent environ 300 élèves, de la petite enfance à la classe de 8e. La devise de NDEC, éduquer pour la vie, promeut l’idéal éducationnel d’éducation holistique de Ste Julie Billiart. Le Centre attire beaucoup d’élèves dans une approche de l’éducation agréable aux élèves, différente du système orienté vers les examens en usage dans les écoles kenyanes. Nous considérons l’éducation orientée vers les élèves comme créative et pratique. Pleinement engagé, l’élève joue un rôle actif, où il est au centre dans son processus d’apprentissage. Ceci développe l’élève dans chaque domaine et implique différentes activités, incluant la technologie ou le savoir-faire technique appliqué. L’élève découvre de nouveaux horizons et dénoue ses propres capacités, tout en appliquant de nouvelles compétences pour atteindre le plus grand potentiel.
Nous, SNDdeN, apprécions ce programme basé sur la compétence, utilisé maintenant dans des écoles kenyanes, et permettant la participation complète des élèves avec des découvertes créatives dans le processus d’apprentissage. Nos élèves, même en dehors des confins de l’éducation formelle, deviennent créatifs en manipulant positivement leur environnement. Comme facilitatrices dans le processus d’apprentissage, nos sœurs réalisent que nous n’enseignons pas seulement pour maintenant, mais nous sommes en train de préparer des citoyens futurs et responsables, prêts à appliquer les connaissances et à trouver des solutions aux problèmes quotidiens.
Sr. Judith Esther Onditi travaille avec des élèves dans une session du programme basé sur la compétence.
C E N T R E D E R E S S O U R C E S
NDEC est situé au Kenya rural où la plupart des familles n’ont aucune infrastructure de base pour l’électricité. Les sœurs parrainent financièrement certains élèves qui proviennent de foyers très éprouvants et qui manquent des nécessités vitales, y compris nourriture, abri, etc. En 2018, nous avons ouvert un petit centre de ressources, qui donne aux élèves l’accès aux matériaux requis pour compléter ce qu’ils apprennent et découvrent.
Ce centre a une capacité de 45 élèves qui se relaient de manière à permettre aux élèves de tous les niveaux d’accéder à ces ressources. Les sœurs, aussi bien que les postulantes et aspirantes, sont toujours disponibles pour soutenir nos élèves dans l’usage des matériaux pour étendre leurs connaissances et talents. A l’avenir, nous espérons agrandir le centre pour accueillir plus d’élèves, même d’écoles voisines et de la communauté. NDEC confirme l’éducation de la personne entière comme notre ministère prioritaire des SNDdeN depuis 1804 !
Par Sœur Magdaline Mikwa, SNDdeN, secrétaire administrative
Chaque jour, des personnes de diverses origines visitent notre bureau administratif pour diverses raisons. Enseignants, personnel, élèves, parents et hôtes s’arrêtent d’abord à mon bureau. Cela me donne la joie d’être une présence accueillante dans l’école, spécialement pour les enfants. Certains viennent avec enthousiasme, tandis que d’autres ont des figures effrayées par l’inconnu. Mon ministère implique de créer un environnement où l’enfant est paisible, heureux et à l’aise et se sent chez lui. Je contribue à cette éducation holistique des enfants, et aussi à un accueil spécial des parents et tuteurs. Le récit de chacun compte. En écoutant attentivement nos enfants, parents, tuteurs et tous les hôtes, je fais joyeusement mon travail de bureau pour que l’école fonctionne sans heurts et je témoigne de la bonté de Dieu.
Sr. Magdaline Mikwa rencontre de nouveaux parents.
La plupart des parents et tuteurs du Kenya rural sont des cultivateurs, avec très peu de revenus. Incapables de financer l’éducation de leurs enfants, les parents luttent avec des défis culturels, sociaux et économiques. J’ai appris que faire tout au bureau d’une manière aimante, soigneuse et compréhensive permet un ministère bien coordonné avec les parents, les enfants, les sœurs et le personnel. Suivre le progrès des enfants est le meilleur lien pour les parents et tuteurs avec les différents départements et personnes qui les soutiennent de manière spécialisée.
Par Sœur Maximilla Mutuba, SNDdeN, coordinatrice du Centre pour la petite enfance et le développement
L’appel de Ste Julie à « éduquer pour la vie » m’inspire, comme j’enseigne à des enfants de 2 à 6 ans. J’aime mon ministère avec les petits enfants ; je donne ce que j’ai de meilleur en préparant ces petits à l’éducation formelle. En collaboration avec le personnel de NDEC, je planifie les activités pour la semaine. Cela me fascine d’observer les enfants externes qui arrivent, joyeux et enthousiastes, chaque matin, alors qu’ils courent pour rencontrer les sœurs. Ils reconnaissent la croix Notre-Dame, portée par les sœurs, qui fait que les enfants se sentent chez eux. Ils entrent spontanément dans le chant et la danse. En me souvenant de l’enseignement de Julie, j’ai l’occasion de faire de l’école un lieu où les enfants aiment être, avec un sentiment d’appartenance, dans leurs premières années. Notre interaction quotidienne avec des enfants de cet âge tendre les prépare pour l’avenir. C’est une bénédiction et un défi pour les sœurs et le personnel d’offrir un environnement favorable. ! La simplicité et la confiance de chaque enfant nous demandent de nous engager au maximum avec nos enfants dans des activités pratiques. Nous essayons de développer la créativité avec du matériel convenable, attrayant pour cet âge. Avec des ressources limitées, nous travaillons au-delà de l’horaire pour suppléer aux matériaux acquis grâce à des fonds de nos sœurs et de bienfaiteurs.
Sr. Maximilia Mutuba avec les élèves de la petite enfance.
Ce que les enfants apprennent s’étend dans l’environnement du foyer aux frères et sœurs, parents/tuteurs et amis dans leur voisinage. Les gens se réfèrent à notre Centre comme à « l’école des sœurs heureuses et accueillantes ». C’est un lieu de guérison pour certains enfants. A la fin de la journée, en retournant chez eux, certains enfants pleurent et s’accrochent aux sœurs et au personnel. Ceci nous a incitées à commencer des sessions en collaboration avec parents et tuteurs pour encourager des foyers où l’environnement est favorable. Nous donnons du matériel de jeu aux enfants pour qu’ils partagent les récits et les expériences de l’école avec la famille. En ramenant le matériel à l’école, ils expliquent son usage à la maison, une autre réponse pour l’unicité de chaque enfant.
Le COVID-19 a envahi la vie de nos enfants, incapables de venir à l’école. Certains parents, en téléphonant aux sœurs, leur demandent d’assurer aux enfants que l’école est fermée maintenant, mais qu’ils pourront raconter leurs histoires lorsque l’école ré-ouvrira. Nous continuons à offrir des activités simples pour engager les enfants à la maison dans leur propre environnement. Nous suivons les idéaux que Ste Julie nous offre pour éduquer les enfants à chaque génération.
S E N S I B I L I S A T I O N S O C I A L E
Sr. Susan en train de nourrir les poulets avec des élèves dans le programme d’extension SND.
par Sœur Suzanne Libendi, SNDdeN, coordinatrice du programme d’extension sociale
En tant que Sœurs de Notre-Dame de Namur (SNDdeN), nous répondons à des besoins spécifiques à notre époque. Nous croyons que Dieu espère le meilleur de nous, et nous inspire d’aller vers nos frères et sœurs. Nous sommes inspirées par Ste Julie qui insistait sur le fait que nous « n’existons que pour les pauvres, absolument pour les pauvres ». Elle nous a appelées pour faire connaître la bonté et l’amour de Dieu avec et parmi les personnes vivant en pauvreté. Mon ministère contribue à cette Mission des SNDdeN pour beaucoup de familles vulnérables. Les parents désirent l’éducation pour leurs enfants, mais la plupart sont incapables et piégés dans la toile de la pauvreté. Ils font face aux limites des défis économiques, sociaux, spirituels et psychologiques sur une base quotidienne.
L’éducation transforme les vies et permet aux personnes de participer aux décisions qui affectent leur vie. En théorie, le gouvernement du Kenya vise à offrir l’éducation primaire gratuite ; ce n’est pas le cas sur le terrain. Des écoles privées et basées sur la foi comme NDEC essaient d’atteindre les élèves marginalisés et moins privilégiés en assurant qu’ils reçoivent l’éducation fondamentale dans un environnement favorable au meilleur accomplissement. La plupart des élèves boursiers sont orphelins, partiellement ou totalement. Dans la situation économique actuelle, notre programme de sensibilisation sociale s’occupe de divers besoins de la communauté et des plus vulnérables dans la zone de Malava. Notre but est de visiter les ménages, de récolter des informations, de lancer des activités économiques pour une autonomie des parents afin d’offrir de nouveaux revenus, d’aider les familles qui reçoivent une assistance financière, et de nous familiariser avec les communautés locales.
Nous engageons les enfants et les parents dans des activités qui génèrent quelque revenu minimal pour leurs ménages. Quand nos familles se rencontrent pour partager leurs luttes, nous les aidons, ainsi que la communauté environnante, à trouver de l’espoir dans différents processus de guérison. En collaboration avec nos postulantes, je visite les familles pour expérimenter leur situation de vie. Par une interaction avec ces ménages, sans jugement préconçu, je vis l’appel et la mission de Jésus Christ. J’écoute, j’apprends, et je me laisse transformer par mes frères et sœurs, rendus vulnérables par les circonstances de la vie. En partenariat avec d’autres fournisseurs de services, j’organise des ateliers pour des parents affrontés à des temps critiques, pour leur donner des opportunités de trouver des solutions créatives et des façons pratiques de devenir indépendants.
Sr. Susan Libendi visite les parents d’élèves chez eux.
En passant du temps avec les enfants de ces ménages, j’observe que leur estime de soi et leur confiance se réveillent alors que je leur enseigne ce qu’ils ont besoin de savoir pour la vie. Pendant les congés, j’assure le suivi de la fréquentation scolaire et du progrès de nos enfants, pour renforcer les liens entre les enfants et les parents à la maison dans leur propre environnement. Parents et enfants expérimentent la transformation que l’éducation apporte aux personnes individuelles et aux sociétés.
Comme école catholique privée, sans aucun subside du gouvernement, NDEC compte sur les frais scolaires, source majeure de revenus pour subvenir aux dépenses dans notre école. Grâce à des fonds reçus de donateurs, notre Equipe de leadership de la congrégation soutient notre mission avec de petites subventions pour des bourses pour enfants nécessiteux et pour des activités qui génèrent un petit revenu pour leurs familles.
Nous avons commencé un projet poulets dans lequel parents et enfants élèvent des poulets, vendent les œufs et se procurent un petit revenu, important pour des familles qui luttent. Les buts sont d’autonomiser les familles qui deviennent indépendantes, de leur donner confiance alors qu’ils prennent leur propre vie en charge et qu’ils participent aux décisions qui les affectent. Ce projet permet aux parents de payer les frais scolaires ainsi que de gérer leur propre ménage.
En décembre 2019, nous avons conduit avec nos parents un atelier pour les conscientiser à éduquer nos élèves pour la vie. Les participants ont discuté des questions qui préoccupent les jeunes et des manières de travailler avec eux pour assurer un avenir plus brillant. L’événement visait à revitaliser les efforts des parents et des tuteurs dans l’accompagnement de leurs enfants dans l’éducation. Ils ont discuté de manières de devenir indépendants et de prendre en charge leur propre vie.
Par Sister Theckler Mwaka, SNDdeN, coordinatrice de la nutrition et du culte
NDEC attire des enfants de tous milieux. Pour que les enfants soient heureux, qu’ils restent actifs et concentrés durant les leçons à l’intérieur et à l’extérieur, il est vital pour eux qu’ils soient en bonne santé. Notre visée sur l’éducation pour la vie inclut une bonne santé. A l’école, nous assurons que les enfants aient une alimentation équilibrée, puisque la bonne nutrition est importante pour leur permettre de rester alertes et heureux. Je travaille avec le département de la cuisine qui fournit un repas simple et équilibré pour les enfants.
Sr. Theckler Mwaka supervise la cuisine pour une bonne hygiène
Un environnement propre est essentiel. J’encourage les enfants et le personnel à assurer que des normes hygiéniques soient maintenues dans l’école. Avec les sœurs dans notre communauté et en collaboration avec les enseignants, nous organisons des causeries pour les enfants sur la propreté et l’hygiène, avec un accent spécifique sur l’hygiène personnelle et un environnement propre. Nos directives de l’école insistent sur l’eau potable pure et le lavage des mains après le passage aux toilettes, comme avant et après les repas. Grâce à notre programme d’extension sociale, nous fournissons le matériel sanitaire essentiel pour les jeunes filles de foyers vulnérables.
C U L T E E T E U C H A R I S T I E
En collaboration avec d’autres sœurs, je coordonne le programme du culte. NDEC relie les enfants pour le culte au programme des Oeuvres pontificales missionnaires pour les enfants au niveau de la paroisse. L’école est connectée à la paroisse catholique Ste Thérèse à Malava. Le prêtre de la paroisse vient à l’école chaque vendredi matin pour la liturgie eucharistique. Les enfants prennent le temps de pratiquer la musique, la danse liturgique et le service de la messe. Ils participent avec enthousiasme à la célébration en dirigeant les lectures de l’Ecriture, le chant et la danse. Ces petites activités ont mis en valeur le zèle des enfants alors qu’ils apprennent davantage au sujet de leur foi.
Je travaille étroitement avec les postulantes et aspirantes SNDdeN en préparant les élèves de NDEC au baptême, à la première communion et à la confirmation. Le groupe de culte à l’école donne aux enfants l’opportunité de se réunir sur une base hebdomadaire pour un partage de foi avec des récits bibliques et des danses liturgiques. Pour tous à NDEC, le mercredi est la journée de Ste Julie. Les enfants sont ouverts à entendre des récits de notre fondatrice, spécialement son amour pour les enfants, de voir des photos de Ste Julie, des sœurs et d’en savoir plus sur notre fondatrice et la mission de Jésus.