Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire – Soeur Adrienne Kapela, SNDdeN – Français

Oct 6, 2021 | Gospel Reflections

Marc 10,17-30

CHOIX DIFFICILE OU RENCONTRE DECEVANTE ?

L’Evangile parle de la rencontre inattendue de Jésus avec un jeune homme qui semble être préoccupé par un objectif ultime à atteindre : la vie éternelle.
Comment une personne si pieuse, bénie pour ses avoirs temporels s’approche-t-elle de Jésus, un charpentier de Nazareth qui n’a même pas une pierre où reposer sa tête (LC 9, 58) ?
Son attitude est faite de respect et de confiance. C’est d’ailleurs à genoux qu’il s’adresse à Jésus en l’appelant « bon maitre ». Nous pouvons même affirmer que sa confession de foi en Jésus est véritable. Jésus reconnait les qualités morales de cet homme : « il posa son regard sur lui, et il aima ».
Cependant il l’invite à aller au-delà de l’observance des préceptes de la Loi : « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres…puis viens, suis-moi »

La rencontre semble terminer sur une note de double déception : l’amour sans réponse et la tristesse du refus. La fierté de l’accomplissement des préceptes a débouché sur l’échec.

Si croyant et fidèle soit-il, il lui manquait la force de devenir disciple du Bon MAITRE.
Ainsi, Jésus lui apprend, et nous apprend que la foi est une relation d’amour et non une réalité juridique.
Son enseignement nous appelle à un dépassement. Il ne suffit pas d’être fidèle aux commandements de Dieu, nous sommes invités à nous mettre en route à sa suite. Devenir son disciple ne va pas sans un certain dépouillement. Voilà la nouveauté de la rencontre avec le Christ. Elle suppose de nous libérer de ce qui nous entrave et de laisser sur le bord du chemin ces richesses qui ralentissent notre marche à sa suite. Quitter nos aises, nos nostalgies d’avoir, de pouvoir, est un choix héroïque. Il n’émane pas de nos propres forces. Ce choix radical n’est pas définitif, il est à renouveler au quotidien par la grâce de l’Esprit Saint qui, seul peut faire de nos égarements, de nos chutes une force pour vivre avec Lui, par Lui : « tout est possible pour Dieu »

Sœur Adrienne KAPELA

 

 

Marc 10,17 – 30

Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant, se jeta à genoux devant lui et lui demanda: «Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle?» Jésus lui dit: «Pourquoi m’appelles-tu bon? Personne n’est bon, à part Dieu seul. Tu connais les commandements: “Ne commets pas de meurtre; ne commets pas d’adultère; ne vole pas; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu’un; ne prends rien aux autres par tromperie; respecte ton père et ta mère.” » L’homme lui répondit: «Maître, j’ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse.» Jésus le regarda avec amour et lui dit: «Il te manque une chose: va vendre tout ce que tu as et donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel; puis viens et suis-moi.» Mais quand l’homme entendit cela, il prit un air sombre et il s’en alla tout triste parce qu’il avait de grands biens.

Jésus regarda ses disciples qui l’entouraient et leur dit: «Qu’il est difficile aux riches d’entrer dans le Royaume de Dieu!» Les disciples furent troublés par ces paroles. Mais Jésus leur dit encore: «Mes enfants, qu’il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu! Il est difficile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, mais il est encore plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu.» Les disciples étaient de plus en plus étonnés, et ils se demandèrent les uns aux autres: «Mais qui donc peut être sauvé?» Jésus les regarda et leur dit: «C’est impossible aux hommes, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu.» Alors Pierre lui dit: «Écoute, nous avons tout quitté pour te suivre.» Jésus lui répondit: «Je vous le déclare, c’est la vérité: si quelqu’un quitte, pour moi et pour la Bonne Nouvelle, sa maison, ou ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, ses enfants, ses champs, 30il recevra cent fois plus dans le temps où nous vivons maintenant: des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des champs, avec des persécutions aussi; et dans le monde futur, il recevra la vie éternelle.

 

 

Rencontrez Soeur Adrienne Kapela, SNDdeN

Adrienne Kapela est née le 8 novembre 1955 à Kisantu en République Démocratique du Congo. Elle est entrée au postulat des sœurs de Notre-Dame le 01/09/1975. Elle fit ses vœux perpétuels en 1986. Elle a fait ses études supérieures aux Facultés Catholiques de Kinshasa (aujourd’hui Université du Congo). Après sa licence en Théologie et en sciences humaines, elle a travaillé pendant quelques années comme enseignante et directrice d’internat puis comme préfet des études successivement au Lycée de Kisantu, Lycée de Mpese et au Lycée de Kisenso pendant plusieurs années. Elle a été ensuite maîtresse adjointe de novices et de junioristes pendant plusieurs années ; elle fut conseillère provinciale et supérieure de la communauté de Kimwenza. Elle a été ensuite maîtresse de novices et a été choisie comme déléguée au chapitre général de 2008. Elle a assumé la fonction de modératrice provinciale au Congo-Kinshasa et maintenant elle est en service à Cuvilly en France, le lieu de la naissance de Ste Julie.