Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire

Oct 7, 2020 | Gospel Reflections

Mattieu 22, 1-14

Reflection par Soeur Victorine Mansanga, SNDdeN

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus utilise une parabole remplie de symboles pour expliquer le Royaume de Dieu qu’il compare à un Roi qui célébrait les noces de son fils. Le texte nous dit que le Roi envoya ses serviteurs dire aux invités que le repas était prêt mais ceux-ci refusèrent d’honorer son invitation. Le Roi envoya un deuxième groupe de messagers pour dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” Mais les invitées non seulement donnèrent priorité à leur routine habituelle d’agriculture et de commerce mais aussi ils maltraitèrent et tuèrent ses envoyés. Pris de colère, le Roi punit les récalcitrants. Il demanda à ses troupes de les tuer et de bruler leur ville. Après s’être rendu compte que ses invités n’étaient pas dignes de son repas, le Roi étendit son invitation à tout le monde. Cette inclusion des pauvres et des estropiés trouvés dans les rues fut remplir la sale de noce. Cependant, le Roi fut indigné de trouver dans la salle une personne qui n’était pas en habit de noce. Il lui dit : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans vêtement de noces ? Mt 22, 14.

Ce synopsis de la parabole de noces nous aide à réfléchir et à comprendre certains symboles puissants que Jésus a utilisé dans cette parabole pour exposer l’image du Royaume de Dieu. Le Roi qui organisa les noces de son fils symbolise Dieu notre père. Il est considéré comme un Dieu généreux qui prépare la table et invite son peuple élu au repas. Dieu prend l’initiative et invite son peuple au banquet. Cependant, nous, ses élues, ignorons la grandeur de l’invitation de Dieu lorsque nous accordons plus d’importance à notre routine quotidienne. Cette parabole me fait réfléchir : Refuser l’invitation gratuite de notre Dieu créateur c’est lui manquer du respect et boycotter son autorité. Combien de fois dans ma vie ai-je refusé d’accepter la grâce qui m’a été accordée ? C’est honteux, c’est gênant et c’est humiliant pour un grand Roi de contempler sa salle royale festive sans invités. Malheureusement, il m’arrive aussi d’agir comme ces invités. Combien de fois dans ma vie je manque du respect à mon Dieu chaque fois que je refuse de répondre à son invitation ? Quelle est la place que j’accorde à mon Dieu créateur dans ma vie ? Cette parabole me révèle que chaque fois que je refuse de rencontrer Dieu dans la prière et de participer à l’eucharistie, je refuse d’honorer l’invitation de Dieu, de rencontrer et d’honorer le fils du Roi qui symbolise Jésus Christ dans cette parabole.

Les messagers envoyés pour appeler les invités au repas symbolisent les prophètes qui ont préparé et annoncé la venue du Messie. Comme les envoyés du Roi, beaucoup de prophètes ont été maltraités et tués. Le premier groupe des invités élus représente le peuple d’Israël. Le deuxième groupe d’invités représente tout le peuple de Dieu et toutes les nations. L’homme qui manque le costume de fête représente les pécheurs, l’habit de noces symbolise notre état intérieur avec lequel nous nous présentons au banquet. Cela signifie que notre Dieu est un Dieu inclusif, il n’exclut personne de son royaume. Par ailleurs, il est exigeant quant à l’état intérieur avec lequel son peuple se présente dans son Royaume. Le tour de la salle par lequel Dieu découvre et interpelle l’invité mal habillé symbolise le dernier jugement de Dieu. Malgré ses exigences, Dieu manifeste son cœur compatissant en appelant le pêcheur ‘mon ami’. Néanmoins, sa compassion pour les pécheurs ne l’empêche pas de les jeter hors de son Royaume au dernier jour.

Dans la vie de tous les jours ; cherchons à créer des dispositions intérieures qui nous permettent de rester parmi les élus de Dieu pour participer à son banquet. Dieu invite tout le monde. dans son royaume. Cependant, nous devons nous revêtir de son image pour y accéder. Comment nous préparons nous chaque jour à cette fête? Que la réponse à cette question nous aide à continuer notre réflexion de ce 28 ème dimanche de l’année A.

 

Mattieu 22, 1-14

Jésus se mit de nouveau à leur parler et leur dit en paraboles :
« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.

Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.

Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.”
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”
Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

 

Meet Sister Victorine Mansanga, SNDdeN

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Victorine Mansanga est née le 12 Novembre 1956 à Kiwanga en République Démocratique du Congo. Elle est entrée au postulat des sœurs de Notre Dame de Namur en 1977. Elle a commencé son noviciat en 1979. Sr. Victorine fut ses premiers vœux après son année de stage en 1982. Ses derniers vœux furent prononcés en 1989. Sœur Victorine Mansanga est une enseignante. Elle a exercée plusieurs fonctions comme enseignante et comme sœurs de Notre Dame dans sa province. Elle a successivement travaillé comme professeur, directrice d’école primaire, préfet d’écoles secondaires, et formatrice des jeunes sœurs. Elle a servi comme provinciale de 1997 à 2003. Au cours de cette période, elle a travaillé avec d’autres congrégations religieuses en assumant les responsabilités de présidente de l’union de supérieures majeures de la province de Kinshasa et celle du Kongo Centrale. Sœur Victorine est licenciée en Anglais linguistique et culture Africaine. Elle est actuellement au Kenya ou elle venait d’accrocher une licence en littérature Africaine en attendant de terminer ses études d’interprétation.
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