Vingt-neuvième dimanche du Temps Ordinaire – Soeur Victorine Mansanga, SNDdeN – Français

Oct 13, 2021 | Gospel Reflections

le 17 octobre, 2021

Marc 10, 35-45

‘…. Accorde nous d’être assis l’un à ta gauche et l’autre à ta droite dans ta gloire…’
‘…Si l’un de vous veut être grand qu’il se fasse votre serviteur. Et si l’un d’entre vous veut être le premier, qu’il soit l’esclave de tous…’
L’évangile d’aujourd’hui reflète l’image de la société concernant le pouvoir et les honneurs. Il nous présente trois sortes de personnes.
Premièrement, nous avons Jacques et Jean qui postulent pour les premières places d’honneur auprès de Jésus. Ils utilisent un langage inhabituel pour introduire leur demande qui est de siéger l’un à sa gauche et l’autre à sa droite. Ils commencent par demander à leur maitre d’exaucer leur demande ambitieuse sans aucune précision de l’objet de leur sollicitation. ‘Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande.’ Cette façon de formuler leur requête, rassure les deux frères d’obtenir une réponse favorable à leur ambition égoïste de gouverner le Royaume avec le Fils de Dieu. Ils considèrent le Royaume de Jésus comme un royaume terrestre ou les gens se précipitent pour gouverner et occuper les places d’honneur non pas pour l’intérêt de peuple mais pour leur propre intérêt et honneur. Cette demande montre que Jacques et Jean n’ont pas encore compris la grandeur de la mission et du Royaume de Jésus Christ.

Deuxièmement, l’évangile nous peint l’image de Jésus représenté comme un Roi juste et honnête qui n’abuse pas de son pouvoir avec de promesses utopiques. Dans sa sagesse, Jésus ne répond pas directement à la question ambigüe de Jacques et Jean. Au contraire il leur demande de préciser l’objet de leur supplique. La question que Jésus leur pose : ‘comprenez-vous ce que vous demandez?’ montre qu’il comprend l’innocence de leur demande et leur détermination de boire la coupe et de passer par la souffrance. Jésus ne les réprimande pas pour leur ambition. Cependant, il leur fait comprendre les limites de son pouvoir qui ne lui permet pas d’attribuer les places à n’importe qui. Contrairement à l’image de Jésus décrit dans ce texte, ceux qui ont une parcelle d’’autorité ici sur terre abusent de leur pouvoir en allant aux limites de leur rôle en attribuant injustement les postes stratégiques aux personnes non compétentes.

Enfin, l’évangile s’attarde sur la réaction des autres apôtres qui sont indignés de l’attitude de deux frères. Je me demande si leur indignation n’est pas dû à une forme de jalousie ou un regret de ne pas avoir fait les premiers pas eux-mêmes pour demander de siéger aux cotés de Jésus dans son Royaume. Heureusement, Jésus intervient à temps pour éclairer les apôtres que dans son royaume les positions seront renversées. Les premiers seront derniers et les derniers occuperont les premières places. Pour être grand, il faut chercher à devenir esclave. Jésus lui-même s’est fait serviteur en lavant les pieds de ses apôtres.

Comme chrétiens, ou consacrés, plusieurs personnes agissent comme les apôtres en cherchant à occuper ou à envier les places d’honneur et user de leur pouvoir pour maltraiter les autres. N’assistons-nous pas aujourd’hui à des empoisonnements, et à l’élimination des autres pour avoir le pouvoir et les places d’honneur. Et pourtant, Jésus nous invite d’occuper les dernières places et de nous mettre au service de nos frères et sœurs.

Nous pouvons continuer cette réflexion en pensant à ce que nous pouvons sentir si nous sautons sur la première place et qu’on nous demande après de laisser cette place à une haute personnalité. Comment traitons-nous les personnes pour qui nous avons une parcelle d’autorité ? Demandons à Jésus de donner à ceux et celles qui nous gouvernent un cœur humble, et compatissant pour que les pauvres et les petits ne soient pas écrasés.

 

Marc 10, 35-45

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, vinrent auprès de Jésus. Ils lui dirent: «Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons.» – «Que voulez-vous que je fasse pour vous?» leur dit Jésus. Ils lui répondirent: «Quand tu seras dans ton règne glorieux, accorde-nous de siéger à côté de toi, l’un à ta droite, l’autre à ta gauche.» Mais Jésus leur dit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe de douleur que je vais boire, ou recevoir le baptême de souffrance que je vais recevoir?» Et ils lui répondirent: «Nous le pouvons.» Jésus leur dit: «Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous recevrez le baptême que je vais recevoir. Mais ce n’est pas à moi de décider qui siègera à ma droite ou à ma gauche; ces places sont à ceux pour qui Dieu les a préparées.»

Quand les dix autres disciples entendirent cela, ils s’indignèrent contre Jacques et Jean. Alors Jésus les appela tous et leur dit: «Vous le savez, ceux qu’on regarde comme les chefs des peuples les commandent en maîtres, et les grands personnages leur font sentir leur pouvoir. Mais cela ne se passe pas ainsi parmi vous. Au contraire, si l’un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur, et si l’un de vous veut être le premier, il doit être l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir et donner sa vie comme rançon pour libérer une multitude de gens.»

 

 

 

Rencontrez Soeur Victorine Mansanga, SNDdeN

Victorine Mansanga est née le 12 Novembre 1956 à Kiwanga en République Démocratique du Congo. Elle est entrée au postulat des sœurs de Notre Dame de Namur en 1977. Elle a commencé son noviciat en 1979. Sr. Victorine fut ses premiers vœux après son année de stage en 1982. Ses derniers vœux furent prononcés en 1989. Sœur Victorine Mansanga est une enseignante. Elle a exercée plusieurs fonctions comme enseignante et comme sœurs de Notre Dame dans sa province. Elle a successivement travaillé comme professeur, directrice d’école primaire, préfet d’écoles secondaires, et formatrice des jeunes sœurs. Elle a été provinciale de 1997 à 2003. Comme provinciale elle a travaillé avec d’autres congrégations religieuses en assumant les responsabilités de présidente de l’union de supérieures majeures de la province ecclésiastique de Kinshasa et celle du Kongo Centrale. Sœur Victorine a étudié l’Anglais, culture Africaine, littérature Africaine, sciences religieuses, et interprétation. Actuellement, elle est la Provinciale du Congo-Kinshasa.